Florance Plojoux, née en 1968 à Gassin (Vars/F) vit et travaille à Genève
et à Bienne. Après une formation de graphiste puis des études en classe
de communication visuelle (illustration), elle se tourne vers le dessin.
Dessiner pour inventer et « faire naître un monde ». Depuis plusieurs années, elle emploie le graphite comme point de départ ; le dessin comme projet central de son travail, ocille entre le micro et le macro, le lourd
et le léger, le vide et le dense.
Il en faut
il en est nécessaire
il est là
il est loin
il est proche
il est lui
lui en moi
je suis
suis là
là aussi
il est possible
est possible l'infini
infini à vivre
vivre et respirer
respirer l'air
l'air du TOUT
la puissance de l'être
et de l'absence.
Dix phrases pour Florance P.
1.
En regardant tes dessins je sens que je dois me prendre du temps. Le temps. Dans la version idéale: le temps de la création.
2.
Elle, ta création, nous amène entre deux systèmes. Là il y a l’accélération exigée par notre société – le vieux time is money – et le temps qui se passe dans la contemplation.
À l’origine, une expérience à partir de rien.
Sans penser à la forme en devenir.
Sans plan préétabli.
Partir à zéro.
Tenter d’avancer sur le fil tendu de l’instant, présent du temps et de l’espace du dessin, une tentative de faire ressurgir des plis du sensible,
un monde en soi, vivant et autonome.
Tisser la matière, le lien à l’image fractionnée et débordante du flot constant entre visions réelles et immersion de l’imaginaire.